Nous sommes arrivés à Sydney le 12 octobre 2009. Après une journée de repos à l'hôtel et la visite le lendemain du jardin botanique de Sydney (cf. visite des Royal Botanic Gardens), nous flânons le long de Darling Harbour puis décidons de rejoindre notre hôtel. En chemin, nous passons devant un cyber café ou plutôt un cyber épicier car en Australie, ces accès internet contre quelques dollars sont très courants. J'avais entendu parler de sites à droseras dans la région de Sydney mais vu que nous étions à pieds, il fallait trouver un site accessible en transport en commun. Je trouve rapidement des sites d'associations de botanique sur lesquels des noms de droseras apparaissent parmi des plantes inconnues, mais toujours aucune localisation bien précise.
Finalement, je trouve des photos de Drosera pygmaea prises dans la nature au lieu dit « Cape Solander ». Je fais des recherches à partir de cette nouvelle piste et de google.map et localise la zone à 20 km au sud de Sydney sur la Botany Bay, lieu où débarqua le Capitain Cook (découvreur de l’Australie) et la Pérouse. Nous décidons alors de nous rendre le lendemain matin à Cape Solander et planifions notre périple.
6H30, nous partons de Central Station à bord d’un train de banlieue pour Cronulla. Une heure après, nous arrivons en gare avec quelques minutes de retard. Nous sortons du train à grandes enjambées pour rejoindre la gare routière où nous devons prendre un bus pour Kurnell. Si nous ratons le bus, nous sommes bons pour attendre quelques heures jusqu’au prochain. Heureusement le bus est toujours là et nous sommes presque les seuls voyageurs. Une trentaine de minutes sont nécessaires pour rejoindre l’extrémité Est de la presqu’île de Kurnell.
Arrivés au terminus, nous prenons le chemin côtier en direction du mémorial de Cook.
We arrived in Sydney on October the 12th 2009. Due to the twenty four hours trip and the jetlag, we stayed at the hotel to rest during the first day. The day after, we visited the Royal Botanic Gardens (cf. the virtual visit) and on the way back to the hotel, we went to a cyber café, actually more like a "cyber grocery shop", in order to find CPs botanical sites. I had heard about sundews sites around Sydney, but as we didn't have a car, we needed to find places where we can go by bus or train.
I found a few CPs societies websites with plants lists including sundews but no locations. Finally, I found pictures of Drosera pygmaea which had been taken in the heart of the countryside at Cape Solander. I looked up for this area on google map and identified the botanical site 20 km south from Sydney, in the Botany Bay. This is the place where Captain Cook stepped foot for the first time when he discovered Australia and after him Lapérouse. So we decided to go there the next day and planed our trip. At 6:30 AM, we took a suburban train at Central Station to Cronulla. An hour later, we arrived there, but a few minutes late, so we rushed out of the train to the bus station. If we had missed the bus, we would have waited for a couple of hours. Luckily, the bus to Kurnell, which was almost empty, was still there, so we hopped on and left Cronulla. About half an hour later, we arrived at the east end of the Kurnell Peninsula. At the terminus, we got of the bus and took the coastal track to the Captain Cook Memorial.
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Carte de la presqu'île de Kurnell. |
Nous sommes à l'arrêt de bus sur la Captain Cook Drive. Nous prenons la direction de l'Est, au bord de l'océan en direction du mémorial du débarquement. | |
Derrière moi se trouve un petit tertre qui matérialise le lieu ou l'équipage de l'Endeavour a débarqué le 28 avril 1770 avec à son bord une équipe scientifique comprennant notamment des naturalistes comme Joseph Banks et David Solander. |
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Petite portion du mémorial en granite de Joseph Banks, botaniste qui a donné son nom à la famille des banksias. L'Australie regroupe plus de 75 espèces de banksias dont de nombreuses se trouvent à Botany Bay. |
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Après avoir marché une vingtaine de minutes le long de la mer, nous prenons la direction de la maison d'accueil du parc botanique pour rechercher des informations. A l'intérieur, deux charmantes rangers nous renseignent sur la zone de la presqu'île où l'on devrait pouvoir trouver des plantes carnivores. Drosera peltata, Drosera binata, Drosera pygmaea et Drosera spatulata ont été référencés dans la zone. |
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Adélaïde ouvre la voie à travers une forêt d'eucalyptus, de banksia, Lemon Scented Bottle Brush et grass trees. |
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Des grass trees de petite taille apparaissent sous les eucalyptus. |
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Fleur de banksia de 25 cm de hauteur. |
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Gros plan sur un grass tree. Ces arbres primitifs sont assez étonnants. Ils produisent des troncs de 50 cm à 2 m de haut, au sommet duquel se trouve une touffe herbeuse. La hampe florale du grass tree peut mesurer plusieurs mètres de hauteur et produire des centaines de graines. Cette plante, particulièrement adaptée aux incendies grâce notamment au liège qui recouvre son tronc, est une des premières à repousser après un feu. |
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Le cacatoes à huppe jaune est très courant dans cette forêt. Nous avons repéré plusieurs couples qui nichent dans des eucalyptus creux. |
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Après 25 min de marche nous arrivons enfin à Cape Solander. Depuis le parking, quelques touristes observent les dauphins au loin. |
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Nous nous rapprochons de la falaise où nous devrions trouver des plantes carnivores. Les photos sur internet montraient de petites zones humides. Nous cherchons des plantes indicatrices de milieux humides comme les carex ainsi que de l'eau libre. Le Drosera pygmaea est un drosera qui pousse toute l'année et qui a donc besoin d'eau en permanence. |
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L'océan se trouve à une dizaine de mètres en contrebas. Le sol est de type gréseux et vraisemblablement calcaire vu la couleur. Il fait très beau et la température de l'air est d'environ 22°C. |
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Fruit de banksia. La plupart des membres de cette famille ont besoin des incendies pour faciliter la germination de leurs graines. |
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De nombreuses flaques d'eau sont repérables sur la vingtaine de mètres de largeur que mesure la falaise. Ces points d'eau sont certainement éphémères et disparaissent durant la saison estivale. |
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Une zone humide ceinturée par des carex semble être un coin propice au drosera. |
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Cette zone humide de 1 m de large semble peu profonde et aucun drosera n'est visible. |
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Nous poursuivons notre recherche jusqu'à... |
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...trouver un trou d'eau suffisamment profond pour représenter une source d'eau permanente. |
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Vue vers le nord depuis le trou d'eau. |
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Vue ascendante depuis le trou d'eau. |
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Ca y est!! Nous venons enfin de trouver nos premiers droseras. Pour être honnête, sans carte précise et compte tenu de la superficie de la zone de recherche nous n'étions pas certains de trouver quelque chose. |
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Le substrat est très humide, voire même détrempé par endroit. |
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Les droseras poussent sous de petits buissons de la famille des myrtacées probablement. |
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Le substrat est sablo-organique avec une teneur en sable très élevée, supérieure à 50%. |
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Cette plante mesure 1 cm de diamètre environ. Les limbes des feuilles quant à eux mesurent 1 mm environ donc pas facile à photographier. De plus sur cette falaise, nous sommes soumis à un vent assez fort qui couvre nos paroles et fouette nos visages. |
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Belle colonie de Drosera pygmaea. La densité des plantes reste malgré tout assez moyenne. |
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Cette feuille a capturé une proie. Les cils glanduleux plaquent la proie contre le limbe de la feuille, au contact duquel elle sera digérée. |
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