TOURBIERE DU LONGUEYROUX - (Hiver 2005)

 

 

     La tourbière du Longeyroux est située dans le massif central sur le plateau de Millevaches. Elle s'étend sur plus de 200 ha entre les communes de Meymac et Saint Merd les Oussines à une altitude de 870-890 m (Longitude 0,277 W ; Latitude 50,661 N). Réputée dans toute la région, cette tourbière à sphaigne, de type bombée et bas marais acides, fût classée d'intérêt national dans les années 80 par le ministère de l'environnement et la direction de la protection de la nature.

     Le Longeyroux présente un paysage exceptionnel d'alternance de zones "sèches" et humides. Le naturaliste rencontrera des prairies hydrophiles, des landes tourbeuses, des zones bombées et des vasques tourbeuses. Cette richesse de terrains se traduit par une abondante faune et flore d'intérêt. On pourra citer à titre d'exemple:

  • Vasques tourbeuses:  Rhynchospora alba, Carex limosa, Drosera intermedia, Sphagnum auriculatum, S.cuspidatum.
  • Tourbière bombée:  Sphagnum flexuosum, S. papillosum, S. nemorum, S.magellanicum, Carex pauciflora, Oxycoccos palustris, O. microcarpus, Drosera rotundifolia.
  • Landes tourbeuses:  Erica tetralix, Juncus squamosus, Scirpus cespitosus, Sphagnum tenellum, S. compactum.

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    On arrive à la tourbière par une petite route défoncée et sinueuse. Le site se présente alors dans une dépression où s'accumule la neige en hiver.

    tourbière du longueyroux
    La tourbière s'étend sur une surface de plus de 200 ha. En été, on observe une vaste prairie dénuée de zone d'eau libre.

    tourbière du longueyroux
    Les arbres sont peu présents sur le site et les essences en petit nombre.
    L'eau courante fait fondre la neige par endroit
    Le bouleau blanc, arbre typique de tourbière, ceintre le site par des exemplaires de petites tailles.
    La hauteur de neige atteignait le mettre par endroit gênant ainsi la progression.
    Voici un paysage enchanteur, tel qu'on en rencontre parfois dans les tourbières. Ce conifère penché semble saluer le voyageur.
    L'hiver n'est pas la saison la plus propice à l'observation de la flore et pourtant il offre la possibilité de faire des rencontres assez insolites comme cette hampe florale de Gentiane pneumonanthe, protégée au niveau régional.

    Les fleurs de Gentiane pneumonanthe sont de couleur violette et ressemble vaguement à de grosses campanules "inversées" de forêt.

    Le site est parcouru par de très nombreux ruisseaux qui donnent naissance à des rivières plus importantes comme la Vézère. Ce vaste réseau hydrographique est fréquenté par la loutre.
    Des arbres narcissiques se mirent dans l'eau glacée et noire de la rivière.
    Paysage de landes.
    Les hautes herbes sèches de l'année précédente s'élèvent de quelques centimètres du couvert neigeux.
    De la calune brûlée par le froid pointe au travers de la neige.
    L'absense de paturage sur les landes humides laisse les espèces colonisiatrices telle la Molinie s'installer sur les zones les plus remarquables. Les milieux se banalisent et les espèces spécifiques de la tourbière disparaissent. Le retour et le maintien d'un pâturage extensif sont indispensables.
    Visiter une tourbière sous la neige présente un certain danger. Les trous d'eau ne sont pas toujours aussi visibles que ceux-ci.
    Eau libre sous un charme.
    L'air est pure dans cette région du Limousin. Les lychens présents sur les arbres sont d'une taille remarquable.
    Ce spécimen mesurait près de 15 cm de longueur.
    Ces grandes barbes rappellent les plantes épiphytes des pays tropicaux.
    Les rennes se régaleraient de ces belles laitues argentées.
    Certainement une des plus belles vues d'ensemble du site.
    Et à une prochaine fois...en été peut être...
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    Textes et photos, Lionel Léopoldès, toute reproduction interdite sans l'accord de l'auteur