« Chérie, tu as donné à manger aux plantes ? » Chez les
Bach, à Wahlbach, les végétaux ne se contentent pas d'eau. Ils leur faut
de la chair, fraîche de préférence. Ici, on vit au milieu des plantes
carnivores. « Deux cent cinquante espèces, sur les 625 répertoriées
dans le monde, annonce Gérald Bach, président de l'association des
amateurs de plantes carnivores et basée à Mulhouse, Rossolis
(« la rosée du soleil , ancien nom de la
drosera »).
Jeunes rats Ses favorites sont certainement les nepenthes, qui viennent de Bornéo, avec leurs pièges en forme d'urne. « Chez moi, ils ne font qu'une dizaine de centimètres et capturent des mouches ou des guêpes, mais dans leur région d'origine, on retrouve parfois de jeunes rats ou des batraciens à l'intérieur ». Mais Gérald avoue également un faible pour les dionées, ou gobe-mouches. Leurs mâchoires qui se referment sur les insectes par trop intrépides en ont fait la plante carnivore de référence dans l'imagerie populaire. « Pour moi, c'est un peu spécial. La dionée, c'est ma première plante, à l'âge de neuf ans. » Et le début d'une grande passion.
Pas d'engrais « Les plantes carnivores ont besoin de beaucoup d'eau, mais
pas forcément de manger, explique Gérald Bach, décidément intarissable sur
le sujet. Les insectes leur apportent seulement les sels minéraux qui leur
permettent de se développer plus vite. Par contre, donner de l'engrais
" classique ", c'est l'assurance de leur " griller "
les racines. Globalement, elles ne demandent pas énormément
d'entretien. Enfin disons que moi, je ne m'en occupe pas trop. Même si
pendant les congés, j'ai les plantes des membres qui sont partis en
vacances. »
M.Pf. Rossolis, association alsacienne des amateurs de plantes carnivores. Adresse électronique : rossolis_alsace@yahoo.fr ; site internet : www.rossolis.org
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