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Posté le:
03.02.2012, 22:30:57
Bonsoir, pouvez vous me dire quelle doit être la profondeur d'un pot pour
un népenthes ventrata qui pousse bien, son diamètre ? Je souhaite le placer
en suspension.
Merci
_________________ Just do it, but do it right.
lionel Membre du bureau
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Localisation: Paris
Posté le:
08.02.2012, 10:38:47
Bonjour Castor,
la profondeur nécessaire est fonction de la taille initiale de la plante et du niveau d'autonomie d'arrosage que tu peux te permettre. Une plante cultivée dans un "dé à coudre" devra être arrosée tous les 2 à 3 jours tandis qu'un contenant plus grand peut permettre une autonomie jusqu'à 1 semaine voir un peu plus.
Pour limiter l'arrosage, réduit la surface de substrat en contact avec l'air par rapport au volume du pot. Dans ce cas, des pots allongés mais étroits feront l'affaire.
Dans la suite de la discussion sur le forum carnivore (), je vais te proposer deux types de substrat adaptés à une culture en intérieur "conditions classiques d'appartement devant une fenêtre".
Exemple de composition:
- pot de diamètre <10 cm, hauteur = 20 cm
- substrat (sans tourbe): 40 % écorces de pin broyées (s'achète en jardinerie), 20% sable grossier non calcaire (s'achète en jardinerie ou en magasin de bricolage), 20 % fibres de coco (s'achète en jardinerie), 20% compost "vieux" du jardin (se fabrique chez sois par définition ou alors acheter du compost de jardinerie bas de gamme sans engrais ajouté).
- substrat (avec tourbe): 50% perlite ou vermiculite, 30% tourbe blonde, 20% compost "vieux" du jardin.
Si tu as des vaches à proximité, tu peux substituer 5% des écorces de pin (ou de la perlite) par de la bouse de vache décomposée. Ca bouste très bien la croissance de ce type de nepenthes sans brûler les racines.
Installe ton nepenthes motte entière dans son nouveau pot ou à défaut praline les racines dans un peu de tourbe blonde hydratée ou du compost "vieux". Le pralinage est nécessaire notamment pour le substrat sans tourbe. Une fois la plante intallée, compacte un peu ton substrat avec les doigts pour éliminer les bulles d'air.
Enfin, dispose 2 cm de pouzzolane en surface de ton substrat. Ce lit va limiter l'évaporation sans étouffer le substrat => ça t'économisera quelques dizaines de minutes d'arrosage tous les mois. De plus, la pouzzolane permet d'obtenir des potées visuellement "propres" pour la culture en intérieur.
Nota: un compost "vieux" du jardin est un compost mûr de plus d'1 à 2 an obtenu sur le mist à partir d'herbes de tontes, de feuilles d'arbre décomposées, d'épluchures de légume... Bref un compost ordinaire fait maison à partir de déchets verts principalement cellulosiques, sans engrais ajouté, sans apport alcalin mais bien mûr! Lorsque je cultivais encore en masse sarracenias et nepenthes d'intérieur j'ajoutais systématiquement 1 à 2 pelles de compost dans le substrat.
En milieu naturel, la majorité des espèces de plantes carnivores ne poussent pas dans de la tourbe. Les substrats naturels incorporant de la matière organique sont composés de compost de feuilles (milieux ouverts type "prairie" graminées et ericacées / aiguilles de pins ou feuilles d'arbres supérieurs pour les espèces sylvestre). On peut donc recréer chez sois ce type de compost à partir de la décompositon d'herbe de tontes ou de feuilles d'arbres décomposées.
Dernière édition par lionel le 11.02.2012, 03:12:25; édité 1 fois
a_polo_13 Visiteur
Inscrit le: Nov 20, 2010
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Localisation: Alsace
Posté le:
09.02.2012, 20:38:09
Salut tout le monde,
Lionel, est-ce que ton substrat "maison" fonctionne aussi pour sarra, cephalotus ou drosera?
A+
lionel Membre du bureau
Inscrit le: Mar 16, 2004
Messages: 169
Localisation: Paris
Posté le:
11.02.2012, 02:51:49
Salut Paul,
pour les sarracénias ça devrait marcher aussi.
Les dernières années de ma collection, je mélangeais 10% de compost à un mélange 50% écorces de pin, 40 % tourbe blonde. Les plantes poussaient très bien. Dans la nature, les milieux naturels à sarracénias du sud des USA sont sujets tous les 3 à 5 ans à des incendies naturels ou déclenchés par l'homme. A ce moment là des arbres, arbrissaux et herbes brûlent et de la cendre est produite et incoporée aux sols. Les sarracénias brûlent entièrement à l'exclusion du rhizome, qui reprend à la saison suivante. Les cendres apportent de la minéralité aux sols qui ne gênent pas la reprise des plantes, bien au contraire....
Dans la nature, les sarracénias, droséras et utriculaires que j'ai observés poussaient dans les substrats suivants:
Sarracenia purpurea, Drosera rotundifolia, Drosera intermedia:
- tourbe blonde pure (Pennsylavania, USA),
- tourbe brune et litière de sphaigne, sauf D. intermedia (Suisse),
- tourbe noire pure (Massachusetts, USA),
- sphaigne pure, sauf D. intermedia (Pennsylavania USA)
- Argile non calcaire 50%, sable silicieux (granulo <1 mm) 25%, aiguilles de pins 10%, matière organique fine décomposée 15% (Alabama et Mississippi, USA)
D'un site naturel à un autre le taux de matière organique fine variait de 5 à 20% et les aiguilles de pins n'étaient pas toujours présentes.
Les substrats minéraux argileux sont difficiles à travailler en culture car ils sont quasiment étanche et très denses. De plus l'argile horticole n'est pas commercialisée à ma connaissance.
Perso, je vais essayer prochainement de recréer un milieu de culture à partir de la composition observée en milieu naturel.
De mémoire, dans le Lecoufle "Plantes Carnivores", le substrat à cephalotus proposé incorpore de l'humus de feuilles de chênes et du charbon de bois. Je n'ai pas le bouquin ici pour le vérifier mais j'ai le souvenir d'une telle composition de substrat à cephalotus. En Australie, les sols sont principalement latéritiques ou très sableux (zones de lessivation puis de concentrations locales privilégiées de sable). Les incendies sont très fréquents et de la cendre et du carbone amorphe sous forme de charbon de bois sont incorporés aux sols à ces moments là.
Les Allocasurianas et myrtacées dont les eucalyptus poussent fréquemment dans les milieux à plantes carnivores australiens (droséras, utriculaires notamment et Cephalotus) comme le montre la photo ci-dessous extraite du voyage de Serge Lavayssière, au sujet d'un site naturel à Cephalotus.
En conséquence, les substrats à cephalotus incorporent une fraction d'humus d'herbacées et de feuilles d'arbres supérieurs.
Voili voilo Paul! Tu peux faire un essai de culture de cephalotus dans un mélange de sable, d'écorces de pins fines, de compost et de fibre de coco ou d'aiguiles de pins.
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