Ce mois d'août 2005, j'ai profité d'un beau jour de beau temps pour faire une petite prospection dans la petite camargue alsacienne.
La juxtaposition de milieux humides et secs en fait un site extraordinairement riche en espaces animales et végétales. Cette réserve naturelle préservée depuis 1982 s'étend sur l'ancien lit majeur du Rhin, jadis torrent glaciaire pour une superficie de 120 ha.
Le site est ouvert au public via un parcours clairement documenté qui rend la visite d'autant plus intéressante. Description des différents milieux, des espèces animales et végétales. Les zones d'eau sont extrèmement variées au niveau végétation. Nous observons de l'eau si limpide que cela donne envie de se baigner.
D'autres zones d'eau sont beaucoup plus chargées en végétation telle cette étendue verte, en fait l'eau est totalement recouverte de milliers de petites plantes flottantes.
De nombreux petits canneaux font circuler l'eau du Rhin.
C'est là que l'on repère facilement les premiers Utricularia australis. Des plantes bien développées parmi les herbes et autres plantes de marécages.
Tout au long du parcours, nous observons les différentes pancartes qui décrivent les milieux.
Le circuit est agréable et nous étudions les milieux avec attention.
Utricularia australis est facilement visible tout au long du parcours. Les abords sont facilement accessibles à de nombreux endroits ce qui permet d'observer la plante dans son milieu naturel.
Dans ces petits canneaux où l'eau circule tout doucement la plante est retenue par la végétation : une branche, une plante aquatique, une herbe, autant de supports qui permettent à l'utriculaire de rester en place.
L'ensemble des plantes observées sur le site présentent peu et de petits utricules. Ceci est très certainement dû à la végétation importante qui limite l'exposition aux rayons solaires.
Nous approchons à présent d'un secteur avec de nombreux petits aménagements qui permettent au visiteur de se plonger directement dans la flore de la petite camargue. Plusieurs petits plans d'eau sont ainsi commentés, permettant ainsi l'identification des différentes espèces.
Il semble bien que d'autres ont observé avant nous Utricularia australis sur le site ...
Observez la densité des Utriculaires dans ce plan d'eau ! Elles sont recouvertes d'algues vertes mais on totalement collonisés le plan d'eau.
A priori un bel aménagement pour représenter le nénuphars.
Mais là aussi nous observons un grand nombre d'utriculaires. La plante a collonisé quasiment tous les plans d'eau. Utricularia australis cohabite habilement avec les nénuphars et autres espèces endémiques des marécages.
Difficile de résister à l'observation de près cette plante carnivore aquatique.
Lors de notre visite, certaines traçes de la tempête (1999) d'il y a quelques années sont encore nettement visibles. Des gros arbres sont brisés ou encore déracinés.
L'enracinement des arbres est peu profond du fait de la présence de l'eau à moins d'un mètre de la surface du sol.
Après plus de 2h30 de circuit, nous atteignons à nouveau l'entrée du parc. Il est temps de rentrer chez nous et de quitter ce lieu touristique exceptionnel sur lequel nous comptons bien entendu revenir très bientôt.
Texte et photos: Gérald Bach, toute reproduction interdite sans l'accord de l'auteur |